Briser la glace
La cohabitation de l’abstraction et de la figuration est à la base de la démarche artistique d’Éric Lapointe. On nomme « anamorphose » le jeu de distorsions optiques qu’il a choisi pour rendre hommage à Jean Béliveau. Au premier abord, l’œuvre Briser la glace apparaît sous des traits éclatés. Les plans et les angles composent une rencontre complexe de directions, à l’instar des changements de trajectoire vifs et rapides du hockey. Puis, à partir d’un point précis identifié au sol, les volumes se réorganisent dans l’espace. Le public peut alors reconnaître l’attaquant en pleine action.
Jean Béliveau fait d’abord sa marque dans le hockey junior québécois avec les Tigres de Victoriaville. Déjà, il est convoité par la Ligue de hockey senior du Québec, voire par la Ligue nationale de hockey. Il s’amène à Québec en 1949 pour y conclure son stage junior avec les Citadelles. En décembre, celui qu’on surnomme le « Gros Bill » inaugure avec ses coéquipiers le nouveau Colisée de Québec. L’aréna a été reconstruit après avoir été détruit par un incendie, l’hiver précédent.
Jean Béliveau se joint aux As de Québec en 1951. Créée en 1927, cette formation senior, dirigée par l’entraîneur George « Punch » Imlach, compte sur des vétérans comme Ludger Tremblay et Herb Carnegie. Dès sa première saison, Béliveau permet à l’équipe de remporter le championnat senior canadien et la coupe Alexander. Il évolue encore une année dans la capitale avant de passer aux Canadiens de Montréal, avec lesquels il gagne 10 coupes Stanley. Les As deviennent le club-école des Flyers de Philadelphie en 1967, puis déménagent à Richmond, en Virginie, en 1971.
Cette œuvre a été réalisée en partenariat avec la Commission de la capitale nationale du Québec.
Localisation
Place Jean-Béliveau
250, boulevard Wilfrid-Hamel